Scanner, IRM, radiographie : l’imagerie médicale a énormément progressé ces dernières années. Grâce à ces examens radiologiques les médecins peuvent poser un juste diagnostic et ainsi permettre aux malades de guérir. L’imagerie médicale peut également préciser une lésion, ce qui facilitera par la suite le travail du chirurgien si une opération est envisagée. Donc à ce sujet il n’y a aucun doute, il s’agit d’un véritablement progrès.
La seule question que l’on peut donc se poser c’est pourquoi ce progrès indéniablement reconnu n’a aucun retentissement sur l’accueil des patients.
L'examen radiologique
L’accueil des patients lors de l'examen radiologique
A peine arrivé une secrétaire, entre deux communications téléphoniques, quittant à peine les papiers qu’elle remue, les lèvres serrées, sans un sourire, et sans vraiment levez les yeux sur vous débite :
"Z’avez rendez-vous ? Quelle heure ? C’est la première fois ? Z’avez vos radios ? Carte vitale ! "
Puis :
« Allez dans la salle d’attente : Là ! Pas là ! »
Dans la salle d'attente Dans la salle d'examen
Le patient se retrouve dans une salle d’attente surchauffée, remplie à craquer d'autres patients tétanisés par l’angoisse, l’accueil, le manque d’air et la chaleur.
Il fait toujours trop chaud dans les salles d’attente.
Sur la table basse un prospectus et la moitié d’un journal froissé.
On les examine puis on les repose… comme tout le monde.
Et comme tout le monde on attend.
On attend longtemps.
L’ennui. La chaleur.
Puis quelqu’un en blouse blanche montre sa tête entre deux portes et crie un nom. Très fort !
Tout le petit monde de la salle d’attente sursaute.
C’est à vous !
Dans la salle d'examen
On vous montre une cabine :
« Entrez là et déshabillez-vous !
"Pas là ! Là !"
Et pendant que vous attendez à moitié nu dans le froid (il fait toujours froid dans les salles où les radiologistes travaillent.)
Vous attendez. Vous piétinez ne sachant quoi faire, entendant les manipulateurs d'électroradiologie parlant et riant avec d'autres manipulateurs ou médecin.
Malheur à vous si vous vous rhabillez !
Au moment où vous vous y attendez le moins une manipulatrice surgit.
« On ne vous a pas dit d’enlever vos vêtements ?
«J’avais froid».
Soupir d’impatience.
On vous colle contre une surface froide.
« Respirez ! Ne respirez plus ! »
« Vous avez bougé ! »
Forcément avec ce froid, comment ne pas éternuer, comment ne pas bouger ?
Vous répétez :
« j’avais froid. »
« Ah bon ! C’est comme ça … Désolée, on n’y peut rien»
Au moins, elle, elle est désolée.
Pour que cela finisse vite, vous ne dites plus rien et vous refréner vos éternuements.
Si le cliché est bon, on vous demandera de repartir attendre dans la salle d’attente surchauffée retrouver le prospectus et le journal déchiré.
« Pas là ! Là ! »
A nouveau dans la salle d'attente
Encore attendre.
L’heure passe lentement.
Cherchant des formes connues dans les moulures du plafond, on se rencogne sur une chaise dure, le manteau sur les genoux et le sac par-dessus.
Puis on vous appelle.
C’est un médecin.
Un médecin radiologue.
Il vous le fait savoir en regardant votre cliché.
L’idée de lever les yeux sur vous ne lui vient pas.
Pourquoi le ferait-il. Une seconde plus tard quelqu’un sera à votre place, puis quelqu’un d’autre suivra, et ceci toute la journée.
Tout en examinant avec attention les clichés il dicte dans un appareil le compte-rendu de l’examen auquel vous ne comprenez rien.
Vous désirez une explication ?
« Vous demanderez à votre médecin !»
De toute façon, il est déjà parti...
Tant mieux pour vous si vous n’avez rien de grave