Puisque qu’un pressing risque de vous rendre vos vêtements abimés, que les pressings bio sont rares, que les artisans teinturiers de qualité coutent chers, pourquoi, grâce aux conseils de Toutpratique, ne pas détacher, nettoyer et entretenir vous-même, et en toute sécurité : blouson en cuir, doudoune, manteau de fourrure, pantalon en velours, ou veste en lainage ? 12 raisons de se passer du pressing
1. Le pressing n’est ni écologique, ni bon pour la santé
98 % des pressings utilisent du perchloréthylène ou des dérivés de ce produit pour nettoyer les vêtements.
Or, ces substances classées toxiques pour l’environnement sont également soupçonnées d’être cancérogènes, notamment par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et par l’Organisation mondiale de la santé.
Constatant que ces produits dangereux touchent les logements avoisinants les pressings, au détriment de la santé de leurs occupants, les États-Unis et le Danemark, plus courageux que la France, viennent d’interdire l’installation de nouveaux pressings utilisant le perchloréthylène.
D’ici 2020, il n’y en aura plus aux États-Unis.
Attention
Le perchloréthylène peut provoquer migraine ou démangeaisons !
Ne portez donc jamais à même la peau nue un vêtement qui sort du pressing !
Retirez l’enveloppe en plastique, remplacez le cintre en fer qui risque de déformer le vêtement par un cintre plus épais, puis aérez-le toute une nuit à la fenêtre.
2. Le pressing vert n’est pas si courant
Le pressing vert ou bio propose un tout nouveau système de nettoyage, aussi efficace que celui des pressings traditionnels, mais sans solvant et donc sans danger pour vous et l’environnement.
Toutefois, encore peu nombreux, il n’est pas rare de devoir parcourir des kilomètres pour réussir à en dénicher un !
Sans compter le prix, approchant ou dépassant celui d’un pressing de qualité.
3. Le pressing, c’est cher !
Un pressing de qualité demande environ 15 euros pour nettoyer un costume, 20 euros pour une doudoune, 10 euros pour une jupe et 15 euros pour un manteau. Le nettoyage d’un pantalon en pressing bio peut atteindre 25 euros!
Le pressing représente donc un budget conséquent pour les familles, surtout si les membres de cette famille possèdent beaucoup de vêtements.
4. Le pressing peut abîmer les tissus
Les pressings économiques ont tendance à forcer sur le dosage des solvants pour nettoyer les vêtements au plus vite, mais aussi et surtout pour éviter tout traitement individuel.
À la longue, les tissus agressés risquent de se détériorer.
Dans les machines des pressings de qualité, à l’inverse, la concentration de solvant est relativement faible car ils n’hésitent pas à refaire plusieurs fois un nettoyage en cas de tache tenace.
Evidemment le service offert a forcément un prix !
5. Le pressing rend parfois les vêtements luisants
Après un bain dans le solvant, le vêtement est séché en machine, ce qui peut, à la longue, donner un aspect luisant et artificiel au tissu.
6. Le pressing ne détache pas toujours bien les vêtements
Le bain de perchloréthylène dans lequel sont trempés les vêtements ne permet pas de venir à bout de toutes les taches. Il n’a d’effet que sur les taches grasses (beurre, sauce, huile, cambouis…).
En revanche, les taches dites « maigres » (vin, café, sang, transpiration…) subsistent ou, pire encore, finissent par devenir indélébiles.
7. Le pressing refuse de nettoyer certains vêtements
Les pressings économiques ne sont pas équipés pour nettoyer certains vêtements fragiles, en cuir ou bordés de fourrure.
Seules certaines teintureries acceptent de les prendre en charge… mais à quel prix !
Et bien souvent, le nettoyage de ces vêtements est confié à des sociétés spécialisées.
8. Le pressing ne garantit pas un nettoyage parfait du cuir
À moins de vous adresser à un pressing de luxe, ce qui vous coûtera le quart ou la moitié de la valeur de votre vêtement, aucun pressing ne peut vous garantir un résultat satisfaisant sur le cuir.
Certaines taches ne partiront sans doute pas, et le vêtement en peau – qu’il s’agisse de cuir, de cuir retourné, de nubuck ou de daim – risque de prendre un aspect « cartonné ».
9. Le pressing peut perdre les vêtements
Il arrive que l’employé du pressing égare le vêtement que vous lui avez confié, refuse de le chercher immédiatement et vous demande de revenir plus tard, sous prétexte qu’il manque de temps.
C’est évidemment agaçant.
Plus grave, certains pressings, manquant de métier et d’organisation, et parce que le vêtement n’a pas été nettoyé sur place mais a été confié à une autre société de nettoyage, perdent définitivement les vêtements.
C’est désolant !
En principe, si le professionnel vous a remis, comme la loi l’impose, un ticket de dépôt, il fera jouer son assurance et vous indemnisera suivant le barème affiché.
10. Le pressing rend parfois les vêtements en mauvais état
Il n’est pas rare qu’un pressing vous restitue un vêtement rétréci, décoloré, sans ceinture, sans bouton ou avec la doublure déchirée.
Il est évidemment responsable de ces détériorations.
À lui de prouver qu’il a bien suivi les consignes d’entretien du vêtement ou qu’il vous avait prévenu du risque encouru.
Il refuse d’admettre sa responsabilité ? Sollicitez l’avis du Centre technique de la teinturerie et du nettoyage (CTTN).
Cet organisme professionnel est à même de procéder à une expertise. Les frais seront avancés par le teinturier.
Si celui-ci est déclaré responsable, vous serez indemnisé selon un barème forfaitaire négocié par les syndicats professionnels.
Attention
Un risque de légère décoloration peut survenir sur les vêtements, même dans les meilleurs pressings ! Il est donc prudent de donner à nettoyer toutes les pièces d’un ensemble, même si le pantalon ou la veste n’est pas sale.
11. Le pressing rend les vêtements pas toujours bien repassés
Le repassage aux presses nécessite un savoir-faire qui ne s’acquiert pas en un jour. Les apprentis employés, rebutés par ce travail debout, des journées fatigantes, une atmosphère chaude et humide, et l’utilisation de produits chimiques, ne sont pas toujours compétents ! Ainsi, faux plis, thermocollage abîmé en raison d’un fer trop chaud et lustrages des tissus sont légion.
12. Le pressing, ça prend du temps
Rares sont les personnes qui ont la chance de pouvoir profiter d’un pressing près de chez eux ou de leur travail !
En comptant le temps perdu à apporter un vêtement, à venir le reprendre, à attendre derrière d’autres clients le ticket à la main, il faut parfois plusieurs jours pour enfin récupérer un pantalon ou une cravate.