Quand on commence à vieillir, quand on a une famille, parfois recomposée, il est bon parfois de faire son testament. Même si l'on ne dispose pas d'une fortune, se montrer juste envers chacun, partager de son vivant ses biens, c'est une preuve de responsabilité. Des conseils pour bien rédiger un testament.
Comment écrire son testament
Rédigez votre testament à la main, en le datant (jour, mois, année) et en le signant, et s’il est long, en le numérotant à chaque page, en prenant le soin de les parapher.
Lors de la rédaction d'un testament il faut être le plus précis possible.
Indiquez clairement qu’il s’agit de votre testament.
Toujours selon ce souci de précision, sur un testament, les noms du ou des légataires doivent apparaître sans ambiguïté : nom, prénom, adresse, lien de parenté éventuel.
Pour pouvoir rédiger un testament
il faut :
- Posséder la capacité juridique de disposer de ses biens
- être âgé de plus de 18 ans. A moins d’être émancipé.
- Ne pas être sous tutelle
- être reconnu "sain d'esprit"
Vous voulez faire votre testament
Sachez-le :
Un testament
n’est pas définitif, il peut être modifié par vous à tout instant
La rédaction d’un testament
doit être précise et sans ambiguïté.
Préférez le terme «Je donne » plutôt que « Je souhaite donner »
Si vous léguez par testament
une somme à une personne ou une institution vous resterez maître de votre avoir jusqu'à votre décès
Si dans un testament
vous destinez un leg à une institution ou à une personne, ce don est immédiat et définitif, gratuit et donc sans compensation.
La somme donnée ne peut être l'objet d'aucune demande de remboursement.
N’écrivez pas sur votre testament
Je lègue mes biens aux pauvres ou aux chats.
La désignation de votre bénéficiaire sur le testament doit être claire et précise
Léguer
Vous pouvez léguer ce que vous voulez à qui vous voulez, toutefois, sachez que la loi vous oblige de léguer à votre décès :
- la moitié de vos biens à votre enfant unique
- les 2/3 de vos biens à vos deux enfants
- les 3/4 de vos biens si vous avez trois enfants ou plus.
S’il n’y a pas d’enfant, 1/4 de la succession ira à chaque parent vivant.
Déshériter son enfant
Quel que soit l’état de ses relations avec ses enfants, les déshériter est interdit par la loi française.
A moins que cet enfant ait été déclaré indigne, c'est-à-dire, condamné pour avoir donné la mort ou avoir été tenté de donner la mort au testamentaire ou en être complice.
Epoux et épouse
S’il n’y a pas divorce, ni engagement dans une instance de divorce, s’il n’y a pas séparation, et si le défunt n’a ni descendants ou d'ascendants, là, seulement, le conjoint pourra hériter.
D'où l'importance si l'on ne veut pas laisser dans le dénuement son mari ou son épouse, de faire un testament au dernier vivant.
Léguer sans blesser personne
La dernière élégance avant de mourir est d’avertir ces descendants de certaines dispositions prises si elles risquent d’étonner ou de peiner.
Ne créez pas des drames, ne laissez aucune amertume derrière vous.
Prenez le temps d’expliquer vos raisons à ceux que vous désavantagez, et qui pourront se croire après votre mort, trahis ou moins aimés.