Comment se déroule une incinération, un enterrement juif ou musulman ? En savoir plus sur les différents rites durant des obsèques.
Obsèques civiles
Si la famille ne souhaite pas d’office religieux, un hommage civil sera rendu au défunt.
La cérémonie civile pourra se dérouler au cimetière, au crématorium, au salon funéraire ou dans tout autre lieu symbolique.
Les obsèques civiles sont des enterrements très intimes.
La famille et les amis se réunissent à la porte du cimetière ou le cortège se forme.
Devant le cercueil, pendant que l’assistance se recueille, une personne, ou plusieurs, l’une après l’autre, choisies par la famille, rendent hommage au défunt.
Cérémonie religieuse
Si vous désirez une cérémonie religieuse vous aurez à organiser : la planification et le contenu.
Pour ce faire, il vous faudra vous rapprocher de l’autorité religieuse afin de préparer ensemble le contenu de la cérémonie, le nombre de lectures, les intervenants, les textes et l’ordre de la procession.
Obsèques et rites chrétiens
A l’église ou au temple, l’assistance et la famille, placée au premier rang devant l’autel, devront se lever à l’arrivée du convoi, puis attendre l’installation du cercueil pour s’asseoir.
Le défunt y reposera sur le dos, mains jointes sur la poitrine, avec éventuellement un crucifix et/ou un chapelet.
Les fleurs seront disposées sur le cercueil, autour de celui-ci, et près des pilastres.
A l’issue de la cérémonie, la famille bénira le cercueil à l’aide du goupillon puis retournera à sa place.
L’assistance à son tour, sera invitée par l’ordonnateur à bénir le cercueil puis à se diriger vers l’entrée de l’église ou du temple où des registres à signatures seront disposés sur des tables pour inscrire les noms et adresses (la présence des registres permet à la famille de pouvoir remercier par la suite les amis présents par l’envoi de cartes de remerciements).
Si elle désire recevoir les condoléances, la famille placée suivant les règles de la paroisse, écoutera, un à un, chacun des membres de l’assistance.
Ensuite, les invités pourront quitter l’église ou le temple pour se rassembler vers la sortie et saluer le départ du convoi vers le cimetière.
Si le cimetière jouxte l’église, un cortège à pieds se formera pour suivre le corbillard, puis le cercueil sera disposé sur le devant de la sépulture ou inhumé, les fleurs autour de la tombe.
Très souvent un laïc officiera. Le clergé ne se déplace plus que rarement dans les cimetières. Tout de même, la descente dans le caveau sera accompagnée d'une bénédiction
Des prises de paroles peuvent avoir lieu. La famille donnera alors la liste des intervenants au maitre de cérémonie.
Ensuite, l’ordonnateur invitera la famille à s’approcher de la sépulture. Les croyants feront le signe de croix sur le cercueil, les autres s’inclineront.
Chacun leur tour amis, famille, relations, procèderont ainsi, puis quitteront les lieux.
Lors des enterrements protestants, la famille et l'assistance seront invités à jeter de la terre sur le cercueil.
Obsèques et rites juifs
Le défunt repose sur le dos, visage tourné vers le haut, mains le long du corps, dans un cercueil en bois, simple orné ou non d’une étoile de David.
En principe, les soins de conservation du corps sont interdits.
Il n'est pas dans la coutume d'envoyer des fleurs.
Les obsèques se déroulent au cimetière et non à la synagogue, considérée comme un lieu de vie, le plus rapidement possible mais jamais pendant le shabbat et les jours de Fête.
L’assistance attend à la porte du cimetière ou le cortège se forme.
Le Maître de cérémonie en accord avec le rabbin dirige le convoi jusqu’à une allée près de la sépulture ou le défunt sera inhumé.
Devant le cercueil exposé sur des tréteaux, le rabbin lit les prières rituelles et prononce un discours.
Des prises de paroles peuvent avoir lieu.
La famille alors aura pris soin de donner la liste des intervenants au maître de cérémonie ou au rabbin.
Puis le cercueil est porté jusqu’à la sépulture, alors le rabbin invite l’assistance à s’approcher.
Membres de la famille et les amis, tour à tour, jettent 3 pelletées de terre.
Ensuite le Kaddish, la prière des morts, est récité
La famille peut recevoir des condoléances.
Lors d’un enterrement
- Fermez votre portable
- Ne parlez ni affaires ou plaisir
- Ne bavardez pas inopinément avec vos voisins
- Échangez peu de paroles
- Même si le défunt et vous ne vous entendiez pas, tentez d’oublier vos torts respectifs. La mort doit tout effacer.
- Même si le chagrin est important, efforcez-vous de le contenir
- Évitez toute douleur affectée
Obsèques et rites musulman
Dans les pays musulmans, le corps est enterré sans cercueil, sur le côté droit, poitrine face à la Mecque, mais en France, le cercueil est obligatoire.
On le choisit très simple, souvent sans capiton et parfois orné du croissant islamique.
La toilette de purification est obligatoire mais les soins de conservation interdits.
Dans un délai maximum de 48 heures, après le décès, le corps, est mis en bière là aussi sur le coté faisant face à La Mecque puis inhumé dans le "carré musulman".
Le passage du défunt à la mosquée n'est pas une obligation.
La réunion des invités se fait à la porte du cimetière ou le cortège se forme.
Le Maître de cérémonie en accord avec l’Imam dirigera le convoi dans les moindres détails.
L’Imam présent au cimetière procède aux prières.
Généralement les hommes présents jettent quelques pelletées de terre tandis que les femmes et les enfants s'éloignent ou quittent le cimetière.
La fosse est souvent bouchée immédiatement.
L’envoi de fleurs n’est pas interdit mais ne se fait pas.
La crémation est interdite, le don du corps et don d’organes aussi.
Durant les trois premiers jours la famille reçoit les condoléances, des prières sont récitées.
L'ensemble de la communauté entoure la famille, les voisins et amis accueillent les visiteurs, et prépare les repas.
Le troisième et le quatrième jour sont dédiés à la prière.
Incinération
L’autorisation de crémation est accordée par le Maire de la commune où a lieu le décès. Un certificat médical est exigé.
L’ incinération peut être pratiquée entre le 1er et le 6e jour après le décès (dimanches et jours fériés non pris en compte dans ces 6 jours).
L'incinération se déroule dans un crématorium, placé sous la responsabilité de la commune et accessible à toutes les entreprises de pompes funèbres.
Le crématorium n’étant pas un lieu de culte, les Chrétiens feront auparavant dire une messe dans une église.
Eventuellement, avant la crémation, un prêtre pourra prononcer une bénédiction.
Pendant l’incinération les assistants se recueillent et prient.
Certains, avec l’accord de la famille, rendent hommage au défunt ou lisent des textes.
De la musique peut être jouée.
La durée de la crémation dépend de la structure d’accueil.
Les cendres du défunt sont déposées dans une urne, obligatoirement munie d’une plaque indiquant le nom du défunt et le nom du crématorium, que l’on remettra à la famille, elles pourront par la suite être dispersées dans un endroit choisi par le défunt ou ses proches.
L’Église tolère la crémation à condition que celle-ci ne soit pas envisagée contre la foi catholique.
En revanche, elle déconseille très fortement de disperser les cendres.
Conserver un lieu de souvenir et de recueillement est pour elle, essentiel
Dans les pays orthodoxes, comme la Grèce, il n'y a pas d'incinération, car la religion orthodoxe ne le permet pas.
Dans les pays protestants, en revanche, cette pratique est très courante.